DOSSIER - La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) : définition, atouts, et application

L’importance d’une démarche RSE est grandissante pour la pérennité et l'avenir des entreprises.

Elle reflète l’attente croissante des citoyens, des consommateurs, des salariés, des investisseurs,…

Mise en place, elle apporte de nombreux bénéfices à l’entreprise. 

Définition de la RSE

La RSE pour Responsabilité Sociétale des Entreprises se définie comme une démarche d’entreprise à la fois contraignante et volontaire.

C’est l’intégration, à tous niveaux, des préoccupations sociétales, sociales, et environnementales à leurs activités économiques et commerciales et leurs relations avec les différentes parties prenantes (collaborateurs, candidats, fournisseurs, clients, consommateurs, investisseurs, pouvoirs publics,…)

Quelques exemples pour mieux comprendre les 3 axes RSE:

• Environnemental  (ex: gaz à effet de serre, recyclage, énergies nouvelles)
• Sociétal (ex: actons solidaires, investissements auprès de fournisseurs locaux, soutien de la région)
• Social (santé, éducation, et développement des collaborateurs, bien-être au travail)

L’approche RSE affirme que l’entreprise est un acteur essentiel sur de nombreux enjeux, a un rôle positif à jouer dans l’avenir de notre société, et qu’elle ne peut se contenter de ne viser que le seul objectif commercial et financier.

La RSE est actuellement encore un concept majoritairement non juridique. Une entreprise responsable ira donc au-delà des contraintes imposées par la loi pour avoir un impact positif sur les individus et la planète. 

Ainsi, l’entreprise aura pour objectif, d’adapter comportements, décisions et activités, de manière respectueuse, transparente et éthique afin de :

• Contribuer au développement durable, à la santé et au bien-être de la société et ses composantes,
• Tenir compte des attentes des parties prenantes,
• Respecter les lois en vigueur et les normes internationales,
• Intégrer et mettre en œuvre ces comportements à tous les niveaux.

Elle pourra se baser sur les 7 piliers de la norme ISO 26000 (intégrant: la gouvernance de l’organisation, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local).

La RSE est un outil majeur de transformation du système économique vers un fonctionnement plus vertueux.

RSE : des chiffres parlants

Selon les études récentes:

• 97% des salariés estiment que les entreprises ont un rôle à jouer sur les questions d'intérêt général (Ifop, 2020). Un plébiscite sans appel.

• 83% des français de moins de 35 ans trouvent légitime que leur entreprise leur propose une implication dans les causes qu'elle soutient (Ifop, 2020), et 70% d’entre eux aimeraient l’être (Ekodev et Des Enjeux et des Hommes, 2017). Là aussi, participer à la vie sociale et sociétale pendant une partie de son temps de travail est devenu une évidence.

• 55% des personnes candidates à un poste considèrent que l’engagement de leur entreprise est un critère plus important que le salaire (étude Com Communication, 2017). Ce taux peut atteindre 96% pour les plus jeunes. A salaire égal, les entreprises doivent désormais tenir compte de cette attente pour devancer leurs concurrents.

• 92% des jeunes de 18 à 30 ans ne veulent pas travailler pour une entreprise en désaccord avec leurs propres valeurs (étude Jam Trends). A l'avenir, les entreprises devront pouvoir démontrer factuellement que les valeurs affichées sont bien là.

Les atouts RSE: rentabilité, marque employeur, et image consommateurs

• La RSE développe un gain de performance de 13% en moyenne par rapport aux entreprises qui ne l’intègrent pas (France Stratégie, 2016). Elle apporte ainsi une piste rentable de développement.

• Dans les entreprises intégrant une démarche RSE, 83% des salariés affirment apprécier y travailler, contre 64% seulement dans les entreprises qui n’en sont pas pourvues (Medef, 2020). Ceci démontre qu'une entreprise en démarche responsable attirera plus facilement les nouveaux talents lors de recrutement.

• 65% des consommateurs peuvent acheter ou boycotter une marque en fonction de ses prises de position (Elan Edelman, Earned Brand, 2018). A l'heure des réseaux sociaux, les consommateurs sont attentifs à cette tendance qui se développe fortement, et leur fidélité peut se perdre vite face à une image d'entreprise perçue négativement.

3 leviers motivants pour que chaque entité développe et mette en avant son positionnement RSE…

La RSE : application concrète dans la stratégie d'entreprise

Pour que la démarche soit structurée, il faudra intégrer des dimensions sociales, sociétales et environnementales systématiquement dans les décisions à forts impacts sur la conduite de l’entreprise (business model, gouvernance, culture d’entreprise, actions en découlant). A ce niveau, l’intégration des Ressources Humaines dans ce processus peut apporter un bon soutien.

Les 7 axes de réflexion selon la norme iso 26000 à suivre par l'entreprise responsable : 

• La gouvernance de l'organisation
• Les droits de l'être humain
• Les relations et conditions de travail
• L’environnement
• La loyauté des pratiques
• Les questions relatives aux consommateurs
• Les communautés et le développement local

Les 3 dimensions de la RSE à développer à tous les niveaux de l'entreprise

1. La dimension sociale : 

Ce sont les actions ayant un impact sur la vie des salariés ou des sous-traitants de l’entreprise, par exemple : égalité femmes-hommes, accompagnement du handicap, diversité des collaborateurs, égalité intergénérationnelle, exemplarité à tous niveaux hiérarchiques, prévention des rps (risques psychosociaux), mode de management et tous sujets liés à la qualité de vie et aux conditions de travail.

2. La dimension environnementale : 

Ce sont les actions ayant un impact sur l’environnement : de la conception, en passant par la production, jusqu’à l‘utilisation du produit ou du service. Elles passeront par exemple par un travail sur :

• La sensibilisation et la mobilisation des salariés sur les aspects environnementaux (ex: formations, dépollution en équipe, plantation),
• La réduction des déchets de toutes sortes (ex: tri, implication des collaborateurs, gestes zéro déchets, impression responsable),
• La mobilité durable (ex: optimisation des trajets et déplacements et alternatives, rencontres digitales), 
• L’empreinte bâtiment (ex: rénovation et aménagements, évaluation et réduction énergétique, choix d'implantation, etc.),
• L’empreinte numérique (ex: choix responsable de matériel, reconditionnement, don aux associations),
• L’éco-conception (ex: amélioration, reconception, emballage optimisé et recyclable),
• L’empreinte carbone. 

3. La dimension sociétale :

Elle cible tous les engagements de l’entreprise au service de l'intérêt général et de la société. Elle impliquera des actions concrétisant la mobilisation de l’entreprise et celle des collaborateurs pour la société sous diverses formes (ex : insertion, mécénat, matériel, compétences, opérations solidaires).

En conclusion

Dans les années qui viennent, la démarche RSE structurée sera de plus en plus indispensable et légalement renforcée pour les entreprises. Mettre en place dès maintenant certains processus RSE, c’est prévenir le jour où ils seront imposés.

Déjà, le reporting extra financier, obligatoire dans certains pays et pour certaines entreprises, est devenu une norme internationale qui s’étend de plus en plus à tous les états et à toutes les entreprises. 

Ainsi, mieux vaut utiliser ce temps de développement pour construire et améliorer, pas à pas, une culture d’entreprise RSE et en tirer les bénéfices en devançant ses concurrents, que de subir le jour où il faudra tout mettre en place rapidement suite aux obligations légales qui émergeront.

En matière de stratégie d'avenir, mieux vaut toujours prévenir que guérir…

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